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Tout le monde est tellement persuadé de l'union inébranlable qui existe entre l'auriculaire, l'annulaire, le majeur, l'index et le pouce…
Détrompez-vous, cette doxa qui défend l'amour indéfectible entre ces frères siamois n'est que chimère.
Premiers témoins de leurs relations complexes, je leur laisse la parole :
Le pouce : "C'est moi, je suis la sagesse incarnée ! Champion quand il le faut, je donne mon aval. Juge sans aucune concession, la tête en bas : je désapprouve. C'est souvent le cas avec cet index qui fourre toujours le bout de son extrémité dans le nez des gens. Ces ingérences au sein des affaires répugnantes des individus me désolent. À mon frère l'index et son hygiène douteuse, je suis la tête à l'envers. Pourtant, je m'efforce de maintenir l'équilibre, car sans moi, l'harmonie serait impossible."
L'index : "C'est moi ! Je suis celui qui voit tout. Comparable au fétiche sur le toit de la case de Karaba, rien ne m'échappe. Lorsque je pointe le bout de ma tête vers ceci ou cela, il s'agit de l'aboutissement d'une trahison pour certains… En ce qui me concerne, je fais mon job de policier-gendarme, toujours au rendez-vous, méfiez-vous de mon humeur accusatrice. J'accomplis ma destinée. Pourtant, le seul que je ne peux dénoncer est mon voisin de frère. Le majeur et son impolitesse sans borne, qui n'a d'égal que son ego, que je ne cesse de déplorer, nous apporte tous les ennuis du monde… Mais malgré tout, je dois rester vigilant et équilibré."
Le majeur :"C'est moi le patron incontestable, ma place est celle du trône de l'aîné. Je suis le plus grand, le plus fort, le plus courageux… Il est vrai que lorsque je communique, à ma façon, cela engendre presque instantanément la panique à la maison : tous recroquevillés, le poing part à une vitesse ainsi qu'à une force sans égale. Certes, la convalescence qui s'ensuit ne me rend pas justice, mais qu'importe ! Par contre, pour ce qui est de mon frère l'annulaire, son contact froid d'acier me dérange. Constamment emprisonné au sein de cette prison luxueuse, il me fait de la peine. À quand sa liberté ? Mais malgré tout, j'essaie de protéger cette union fragile."
L'annulaire :"C'est moi, le symbole de la fidélité. Je porte avec fierté le signe de l'amour indéfectible qui unit mon propriétaire ainsi que sa moitié. En argent, en or ou en toc, l'important réside dans l'éternité de ce sentiment dont je suis le premier témoin. Je suis la star du jour J, durant lequel on m'habille de ce gadget romantique. On ne peut pas en dire autant de mon petit frère l'auriculaire, pas très bavard ni très affable, il passerait presque inaperçu s'il n'était éclairé par mon aura incroyable. Malgré tout, je veille sur lui, comme sur un joyau précieux."
L'auriculaire : "C'est moi, le benjamin de la bande, le plus réservé. Je préfère faire dans la discrétion. Ma pudeur et ma réserve sans égales s'expliquent par le fait que j'ai prêté serment. Je suis le gardien du secret, celui de la promesse de me taire à jamais lorsque je croise le fer avec l'un de mes jumeaux. La sobriété est de ce fait mon credo. Je ne pourrais pas en dire autant de mon ostentatoire de frère que je vois au loin : le pouce. Mais, chut, c'est aussi un secret… Et même si je suis souvent dans l'ombre, je suis toujours là pour mes frères."
Légende urbaine ou pas légende urbaine ?
"Le sentiment de ne pas être aimé est la plus grande des pauvretés" dixit Mère Teresa.
Elle n'en revenait pas ! Il était parti, tout simplement parti ! Comme ça, sans prévenir !
D'habitude, il sortait le matin après avoir pris son petit-déjeuner qu'elle lui avait soigneusement préparé et déposé dans la cuisine. Sans un bruit, il mangeait, se prélassait quelque temps sur le canapé, puis sortait.
En général, il était de retour avant elle. Cependant, aujourd'hui, alors qu'elle rentrait comme à son habitude à 20h du boulot, elle se rendit compte qu'il n'y avait aucune trace de lui, nulle part.
C'était le néant, dans l'appartement et dans sa vie par la même occasion.
Pourtant, elle n'avait rien fait de mal. Malgré son travail et le peu de temps qu'elle avait, elle lui consacrait une grande partie de son temps libre.
Elle se rappelait des soirées passées à lire, lui blotti contre elle, sa présence apaisante et ses yeux qui la regardaient avec amour.
Lorsqu'il avait besoin d'elle ? Elle était là, toujours aux petits soins. Même si ses efforts lui étaient rendus par des silences, souvent indifférents.
De l'amour ? Pouvait-il ressentir de l'amour à son égard ? Oui, elle en était sûre. C'était un amour discret, timide, presque pudique mais il existait bel et bien. Elle le savait, au plus profond de son âme, elle le ressentait de tout son être.
Pourtant, cette nuit-là, elle ne savait que penser. Et si tout ce temps, elle n'avait été qu'une vulgaire servante ? Avait-elle été la poule aux œufs d'or pour cet être qui comptait tant à ses yeux aveugles ? Un amour à sens unique ? Symbole du vent égoïste qui ne souffle que dans un sens… Son amour pour cet être était-il sans retour, sans réciprocité ?!
Consternée, elle alla se coucher plus tôt. Elle ne cessait de se retourner dans ses draps en pensant à celui qui l'avait abandonnée, à celui qui n'était plus.
Jour après jour, elle lui préparait minutieusement son petit-déjeuner. Inlassablement, elle espérait son retour. Et s'il rentrait finalement, et ne trouvait rien, il l'abandonnerait pour de bon ?
Non ! Cette simple pensée suffisait à la mettre dans tous ses états ! De nature anxieuse, elle ne pouvait s'imaginer cela. Sa vie sans lui ? Lui qui dormait tous les soirs contre elle ? Lui qui était si souvent en demande d'affection ? Lui qui vivait sous son toit depuis maintenant trois bonnes années ?Non ! Il ne pouvait s'en être allé, il devait y avoir une explication. S'était-il sauvé ? Avait-il eu un accident ?
Ainsi, durant une dizaine de jours, elle se hâtait de rentrer du boulot bien plus tôt qu'à son habitude, pensant peut-être le retrouver. Ses espoirs furent vite avortés et déçus par cette solitude impitoyable et acharnée qu'elle ressentait depuis son départ.
La nourriture préparée le matin à l'attention de celui qui n'était plus faisait un aller simple vers la poubelle. Elle se sentait comparable à ces détritus. Était-elle un déchet, son déchet ?
Le lendemain, comme tous les matins, elle lui préparait son déjeuner encore et toujours, dans l'espoir de retrouver l'assiette vide en rentrant.
Alors qu'elle rentrait tard d'une réunion, elle se dirigea d'abord dans la cuisine afin de boire un verre de vin blanc. Ayant eu une journée éprouvante, elle avait perdu espoir. Aucune vérification ne vint de sa part. La déception, le pessimisme ainsi que la tristesse avaient pris le contrôle de son être.Il était parti, elle devait l'accepter et se soumettre à cette trahison, à cet abandon.
Elle se souvenait de la première fois qu'elle l'avait rencontré, et de la promesse qu'elle s'était faite de toujours prendre soin de lui.
Un soir, alors qu'elle franchissait le pas de la porte, elle lâcha son sac si brutalement qu'il fit un bruit sourd en entrant en contact direct avec le carrelage blanc de la cuisine.
La main à la bouche, elle étouffa un cri. Il était de retour, il était bel et bien là. En chair et en os. Elle le reconnaîtrait entre mille !
Sa petite tête ronde, ses oreilles grandes et concaves, ses yeux ambrés très expressifs.Il mangeait dans sa vaisselle, celle des jours de fête. Avait-elle eu un pressentiment ce matin-là ?
Sa queue épaisse lui tournait le dos.
Qui était-il ? C'était son chat, son abyssin roux, âgé de trois ans et deux mois.
Mr Bean, était enfin de retour à la maison.
Bonjour sans parures,
Hiver muselant la voix,
Neige empreinte trace.
Goutte d'affliction,
Tombée dans le grand néant,
Larme bleue de mer.
Rivière d'étoiles,
Règne du regard céleste,
Lune couronnée.
Tic et tac résonne,
Nouveau-né au réveil,
Sommeil renait foetus.
Feuille de santé,
Cigale chante l'été,
Arbre vie s'éteint.
Soleil éclatant,
Rires s'élèvent dans l'air,
Cœur danse en lumière.